EN BREF

  • Objectif : Réduction de l’empreinte carbone de 50% par rapport aux éditions précédentes.
  • Approche novatrice : Passage d’un bilan après l’événement à une stratégie de réduction proactive.
  • Évaluation complète : Intégration des émissions directes et indirectes, y compris le transport des spectateurs.
  • Collaboration avec des experts : Partenariat avec le Comité pour la transformation écologique des Jeux.
  • Bilan préliminaire : Sur la période 2018-2023, 476 000 teqCO2 générés principalement par la construction.
  • Initiatives variées : Actions concrètes dans les domaines de la construction, énergie, restauration, et transports.
  • Projets compensatoires : Financement de projets d’évitement et de captation carbone à l’échelle nationale et internationale.

Paris 2024 s’engage à réduire son empreinte carbone en divisant par deux les émissions générées par les Jeux par rapport aux éditions de Londres 2012 et Rio 2016. À moins d’un mois du début de l’événement, plusieurs avancées notables ont été révélées, notamment une approche proactive en matière de bilan carbone qui inclut des mesures de réduction plutôt que de compensation après coup. L’organisation a intégré un suivi rigoureux des émissions, estimant à 1,58 million de teqCO2 son empreinte, bien en dessous de l’objectif fixé. Par ailleurs, diverses actions ont été mises en place dans les domaines de la construction, de l’énergie, de la restauration, des transports et de l’aménagement pour maîtriser les émissions. Un programme de financement pour des projets d’évitement et de captation de carbone, tant en France qu’à l’international, complète cette démarche, soulignant ainsi l’importance de l’événement dans la lutte contre le changement climatique.

À l’approche des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024, la capitale française met en avant ses engagements en matière de durabilité et de respect de l’environnement. Les objectifs ambitieux de réduction de l’empreinte carbone vont au-delà des exigences traditionnelles liées à un événement d’une telle ampleur. En s’appuyant sur des stratégies novatrices et une mobilisation générale, Paris 2024 souhaite montrer que des événements sportifs peuvent contribuer activement à la lutte contre le dérèglement climatique.

Une ambition forte : diviser par deux l’empreinte carbone

Paris 2024 a un objectif audacieux : diminuer de moitié son empreinte carbone par rapport aux éditions précédentes des Jeux Olympiques, notamment Londres 2012 et Rio 2016. La préparation des Jeux a conduit à établir un cadre rigoureux pour estimations et suivis des émissions de gaz à effet de serre, engendrant ainsi une approche proactive et méritoire.

Dans cette optique, la ville a considéré toutes les émissions associées à l’événement, y compris les déplacements des spectateurs, en portant une attention particulière aux scopes 1, 2 et 3. Ces efforts visent à peaufiner l’anticipation de l’empreinte carbone des Jeux, qui est désormais évaluée à 1,58 million de tonnes équivalent CO2, un chiffre en dessous de l’objectif initial de 1,75 million de teqCO2.

Un travail d’équipe avec des experts du climat

Pour réaliser cet exploit, Paris 2024 a collaboré avec un réseau d’experts en climat et de consultants externes spécialisés, réunis au sein du Comité pour la transformation écologique des Jeux. Cette équipe a développé un outil robuste pour suivre l’évolution des émissions, cumulant près de 10 000 données, afin de mieux évaluer et ajuster les stratégies en temps réel.

Cette démarche a permis de rendre visible l’ensemble des actions mises en œuvre pour atteindre l’objectif en matière de durabilité, garantissant ainsi une meilleure transparence durant tout le processus de préparation.

Un premier bilan carbone à mi-parcours

Afin d’évaluer les progrès effectués, un premier bilan carbone a été réalisé, et ce depuis 2018 jusqu’à 2023. Ce bilan, réalisé avec une expertise alignée sur le GHG Protocol et en accord avec la méthodologie du Comité International Olympique, a révélé que 476 000 teqCO2 avait été générés durant cette période. Il est important de noter que les trois-quarts de ces émissions sont attribuables aux travaux de construction et de rénovation d’infrastructures permanentes destinées à laisser un héritage de qualité après les Jeux.

Les résultats confirment que la tendance est favorable et que les différentes actions mises en place maintiennent Paris 2024 sur la bonne voie pour respecter les défis engagés depuis le début.

Actions de réduction à chaque étape de l’organisation

Paris 2024 ne se contente pas de définir des objectifs, mais il s’engage activement avec une série de mesures concrètes pour réduire les émissions dans tous les aspects de l’organisation des Jeux. Ces initiatives couvrent plusieurs domaines stratégiques.

  • Construction : En privilégiant des infrastructures temporaires et existantes, la capitale se lance dans une approche de réduction des émissions liées aux nouvelles constructions. En intégrant des techniques bas carbone, comme l’utilisation de structures en bois et de matériaux recyclés, il est estimé que l’impact carbone du Village des athlètes sera réduit de 30% par rapport aux méthodes de construction conventionnelles.
  • Énergie : Les sites de Paris 2024, qu’ils soient temporaires ou permanents, sont connectés au réseau électrique national grâce à l’initiative d’Enedis. Cela permet ainsi de réduire considérablement le recours à des groupes électrogènes à diesel. Le fournisseur d’énergie EDF s’engage à fournir de l’électricité 100% renouvelable, contribuant à une réduction de 80% des émissions carbone associées à l’énergie durant l’événement.
  • Restauration : L’objectif de Paris 2024 vise à offrir une restauration plus respectueuse de l’environnement, avec un doublement de l’option végétale et une réduction de l’usage du plastique à usage unique. Ces mesures permettront de diminuer de 50% l’empreinte carbone des plus de 13 millions de repas servis lors des Jeux.
  • Transports : En garantissant l’accès aux sites de compétition via les transports en commun, l’événement encourage aussi l’usage de la bicyclette avec le maillage de 415 km de pistes cyclables. De plus, un recours à une flotte de véhicules électriques sera mis en place pour optimiser les déplacements au sein de l’organisation.
  • Aménagement : 90% des équipements utilisés durant l’événement seront issus d’une économie circulaire, ce qui facilitera leur réutilisation après les Jeux. Cette logique partagée par tous les acteurs engagés représentera un réel coup dans l’impact environnemental.
  • Numérique : Le choix d’une location de 70% des équipements contingentés durant l’événement permet également une gestion efficace des ressources, contribuant ainsi à la poursuite de l’engagement de réduction de l’empreinte carbone.

Prise en compte des déplacements des spectateurs et des athlètes

Une part majeure des émissions de CO2 générées par les Jeux provient des déplacements des spectateurs et des athlètes. Paris 2024 s’active pour formuler des recommandations visant à inciter tous les participants à utiliser des modes de transport moins polluants. En particulier, les délégations d’athlètes provenant de pays limitrophes comme l’Allemagne ou la Belgique se sont engagées à voyager en train.

À présent, une stratégie de communication est en cours pour sensibiliser le public aux impacts de leurs choix de déplacements, tout en proposant des options alternatives pour réduire ces émissions. La prise de conscience constitue un axe central pour Paris 2024, visant à amener chacun à envisager des solutions durables.

Des projets d’évitement et de captation du carbone

En plus d’un engagement clair pour la réduction des émissions, Paris 2024 a également développé un programme de soutien à des projets d’évitement et de captation de carbone. Cette initiative est rendue possible grâce à de nouveaux partenaires, comme Abatable et Schneider Electric avec EcoAct, qui mettent en avant le financement de projets vertueux.

Cette démarche reflète une volonté de s’éloigner des initiatives de compensation carbonée classiques. Paris 2024 mise plutôt sur des projets tangibles en France, à travers le Label bas-carbone, permettant d’assurer une séquestration de 14 500 teqCO2. Quatre projets de reforestation ont été identifiés, avec un accent particulier sur la biodiversité locale.

Des projets internationaux avec des impacts positifs

À l’international, une attention particulière a également été portée à la sélection de projets respectant les standards proposés par l’ADEME et les certifications Gold Standard et VCS. Ces projets, situés principalement dans des régions durement touchées par le changement climatique, sont conçus pour apporter une réelle valeur ajoutée aux communautés locales.

  • Au Nigéria, des systèmes de cuisson adaptés sont mis en place pour réduire la dépendance à des combustibles polluants.
  • Des projets de centrales photovoltaïques sont également en cours pour accroître l’accès à l’énergie renouvelable dans des pays comme le Sénégal et le Vietnam.
  • Parallèlement, la préservation de la biodiversité est prise en compte grâce à la protection des forêts au Guatemala et au Kenya et des efforts de restauration de mangroves au Sénégal.

À ce jour, les contributions financières de Paris 2024 et de ses partenaires font état d’un montant de 10,7 millions d’euros engagés pour séquestrer ou éviter 1 458 500 teqCO2, avec des promesses d’impacts positifs pour l’environnement et les habitants touchés par le dérèglement climatique.

Vers une organisation exemplarité

Paris 2024 aspire à être à l’avant-garde d’une nouvelle génération d’événements sportifs à faible empreinte écologique. Ce défi se traduira par la mise en œuvre de méthodologies rigoureuses pour l’évaluation des impacts carbone, soutenue par l’ADEME, garantissant que chaque action entreprise est mesurable et effective.

Cette vision s’inscrit dans la volonté plus large d’adopter un héritage durable pour les générations futures, tant sur le plan sportif qu’environnemental. En démontrant la possibilité d’organiser des manifestations de grande envergure tout en respectant notre planète, Paris 2024 marque une étape décisive dans la transition vers un avenir plus durable.

« Il y a maintenant six ans, Paris 2024 s’est donné un objectif ambitieux de réduction de l’empreinte carbone des Jeux. A un mois des Jeux et après des années de travail, nous sommes là où nous voulions être… » Tony Estanguet, Président de Paris 2024. 

Les initiatives mises en avant jusqu’à présent par Paris 2024 ouvrent des perspectives nouvelles. Elles illustrent une volonté collective de contribuer à la transition écologique, tout en redéfinissant les rapports que nous entretenons avec le sport et l’environnement.

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Témoignages sur l’engagement de Paris 2024 en faveur de la réduction de l’empreinte carbone

Paris 2024 se rapproche d’un objectif ambitieux : réduire l’empreinte carbone des Jeux Olympiques et Paralympiques. À moins d’un mois de cet événement, différentes parties prenantes se félicitent des avancées réalisées. « C’est un véritable tournant dans la manière dont les événements sportifs peuvent aborder les enjeux climatiques, » déclare un membre du Comité d’organisation.

Un partenaire engagé ajoute : « En tant qu’entreprise, nous sommes fiers de collaborer avec Paris 2024. Ce partenariat nous permet de soutenir des initiatives qui visent à réduire l’impact environnemental des Jeux tout en démontrant qu’il est possible d’agir pour le climat. »

Les experts soulignent également l’importance de cette stratégie. « Paris 2024 montre la voie en intégrant le changement climatique dès la phase de préparation. Un vrai exemple à suivre, » affirment des climatologues qui observent de près les efforts entrepris.

Enfin, les athlètes eux-mêmes sont enthousiastes. « Savoir que nous compétons dans un cadre qui prend au sérieux les enjeux environnementaux ajoute une dimension significative à notre participation, » confie l’un d’eux, en soulignant que l’impact de leur activité ne devrait pas se faire au détriment de la planète.